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Blaye-les-Mines (France) : Peintre Bernard-Joseph ArtiguePatrick Trouche21/04/02 |
Biographie | ![]() |
Bernard-Joseph
Artigue ( Muret, 1859- Blaye-les-Mines, 1936)
Artiste peintre de l'école française paysagiste du XIXe siècle, peintre pointilliste du début du XXe, de cette vie rurale du nord-albigeois, à la recherche de la pureté de cette lumière des coteaux calcaires aux alentours de Blaye, de l'acuité de l'intensité lumineuse. " On peut dire que vers le début du XXe siècle, B.-J. Artigue en compagnie d'Emile Bernard, Henri Martin, Seurat, Signac, faisait partie, des quarante principaux artistes français reçus dans le monde entier, un artiste parmi les plus marquants de son époque. " (René Rouquier, poète) " On voit, dans les toiles d'Artigue la maîtrise du dessin et de la couleur. On peut choisir n'importe quelle surface dans ses tableaux et l'on aperçoit la technique de la couleur, ces petites touches différentes appelées pointillisme, donnent ensemble une très belle atmosphère et beaucoup d'espace avec en dessous un très bon dessin dont on aperçoit par endroit la trace laissée volontairement pour donner de la solidité. " (Alex Tomaszyk, artiste-peintre) Rétrospectivement, on peut dire que B.-J. Artigue nous laisse, au-delà de cette oeuvre picturale non négligeable, un ensemble extraordinaire de scènes vivantes avec des détails ethnographiques puissants, de témoignages de cette ruralité blayaise.
Il était venu à Blaye une première fois en 1878, attiré, avait-il dit, par une lumière qu'il n'avait pas rencontrée ailleurs et lia connaissance avec le couple Laporte-Verriès, chez lequel une petite fille, Mathilde-Julie venait de naître. Vingt et un ans plus tard, le 4 Janvier 1899, il revint pour épouser Mathilde Laporte-Verriès. Il élut domicile pendant quarante ans jusqu'à sa mort à Blaye-village où il repose. Son épouse survécut vingt cinq années à son mari ; elle ne cessa de s'intéresser aux activités artistiques de la commune. C'est elle qui a légué à la Commune de Blaye-les-Mines, les tableaux exposés en permanence dans l'ancienne et la nouvelle Mairies. Fils de Médecin, Bernard-Joseph, né à Muret, le 27 Avril 1859, se trouva bientôt orphelin de père et vint habiter chez ses grands-parents maternels M. et Mme Aillos à Toulouse, Rue du Gorp. Doué pour le dessin, le jeune Artigue rencontra dans le milieu intellectuel des encouragements qui le poussèrent vers l'Ecole des Beaux-Arts. Après avoir fréquenté l'atelier du peintre toulousain Jean-Paul Laurens, il alla travailler à Paris et ne resta que très peu de temps à l'atelier du peintre Cabanel (1824-1889) portraitiste froid, d'un art prudent et élégant, auquel il manquait chaleur et la lumière de la vie. A Paris, il expose aux Salons de 1895, 1897et 1898, à la Société Nationale des Beaux-Arts en 1902, au Salon des Indépendants dès 1907, aux Arts décoratifs en 1909 ; ses diverses oeuvres parmi lesquelles : "La main chaude", "Vanneuse", "Bêcheur", "Repas aux champs", "Un portrait de Mademoiselle S.G.", "L'Aveugle", "Toilette pour la procession", "Le Poète", "Les promis", "L'Aïeule", "Le Bouvier", etc. (plusieurs de ces uvres sont aujourd'hui visibles à Blaye). Ces oeuvres, dont quelques-unes sont heureusement inachevées, nous mettent de ce fait dans la confidence, nous éclairent sur le savoir-faire et la technique du peintre ; elles ne dénotent pas l'effort, elles semblent couler de source bien que chaque élément de la composition, chaque trait même, soient posés avec cette rigueur apprise en compagnie de son ami Henri Martin. (René Rouquier). Catalogue
des uvres exposées |