Journaux d'Entreprise : Mineurs d'Aquitaine N°10 - août 1958

  Retour  

Photo, légende et textes

A Cransac-Aubin (Aveyron) avec les mineurs de la Martinie.

L'ENTREE DU POSTE DU SOIR

Devant la galerie d'entrée ds la Mine de la Martinie, assis, de gauche àdroite
Laurens Gabriel, Cantaloube Marcel, Segond Georges, Sahuc Lucien, Bouscal Raymond, Lopez Jules, Andrieu Germain,Martinez Antoine, Passamon François, De Mingo Antoine, Broha Jean, Rey Roger, Martin André, Portié Roger, Juarez Jean, Espanol Daniel, Alcaraz Angel, Frayssinet Georges, Cayssials Henri, Bernal Antoine, Martiny Albert, Gaston Robert, Olaria Juan, Martinez François.
Debout, Benaben Julien, Serieye Martial, Pleinecassagne René, Waniowski Stephan, Pouget Lucien, Escudero Antoine, Calvet Gabriel, Bourdoncle Frédéric, Marty Louis-Roger, Legris Robert, Mazelier Robert, Paczuszynski André, Teoulou Didier, Mazoret Louis, Albrespy Edouard, Grès Roger, Jakimowycz Pierre, Goryl Henri, Lefevre Jean, Tarayre Gaston, Lafon Justin, Carles Paul, Louis Gilbert, maître-mineur adjoint

Indépendamment des Découvertes, le Groupe Aveyron comprend deux sièges d'exploitation souterraine Decazeville et Aubin, avec chacun un puits principal d'extraction, le Puits Central pour Decazeville, le Puits N° 1 de Cransac pour Aubin
Ces sièges comprennent également des puits secondaires d'extraction, de service ou d'aérage
Enfin, différentes couches de charbon proches de la surface, trop peu importantes ou trop profondes pour être prises à ciel ouvert, sont exploitées par des galeries partant du jour, dans le fond des vallées, au pied des collines de recouvrement
C'est le cas actuellement de la Mine de la Bouyssonnié dans la Division du Siège de Decazeville et de la Mine de la Martinie dans la Division du Siège d'Aubin
La Mine de la Martinie présente la caractéristique de n'avait aucune liaison intérieure avec le reste de l'exploitation desservi par les puits et de n'être ni grisouteuse ni poussiéreuse.
Le Bassin de l'Aveyron est découpé d'est en ouest, par trois vallées parallèles dans lesquelles les agglomérations importantes se sont développées au siècle dernier. Ces trois vallées sont, du nord au sud, la vallée du Riou Mort avec Decazeville, la vallée du Banel avec Combes, la vallée de l'Enne avec Cransac et Aubin
La Martinie est un village aujourd'hui en ruines et presque totalement abandonné, situé sur la colline séparant les vallées de l'Enne et du Banel entre Cransac et Combes.
Dans cette colline, une couche importante de charbon remonte jusqu'au jour en affleurant à flanc de coteau. Au siècle dernier, les anciens exploitants ont commencé à exploiter cette région en descenderie ou en petite découverte.
En 1948, les Houillères du Bassin d'Aquitaine ont reconnu cette couche en creusant un travers-bancs de 700 m de long, partant d'un point proche du Lavoir Central d'Aubin, près du Puits principal N° 1 de Cransac.
Pour assurer l'aérage, deux plans inclinés aboutissant au jour ont été percés, l'un vers le village de La Martinie, l'autre vers le village de Cadres
La formation reconnue avait environ 200 m de longueur, une largeur variant de 40 à 70 m et une puissance d'environ 40 m.
L'exploitation est conduite suivant la règle appliquée aux couches puissant:s d'Aubin, c'est-à-dire par tranche horizontale de 2 m 80 de hauteur.
De 1948 à 1951, alors que le gisement était mal connu, on a déhouillé trois tranches entre les niveaux 282 et 291.
L'allure de la couche s'étant précisée, on a procédé à partir de 1952 au déhouillage de la partie amont par tranches montantes sur remblai pneumatique. C'est au cours du dépilage de la sixième tranche, très voisine de la surface, qu'un feu important a conduit à l'abandon d'un petit lambeau de gisement et à sa reprise dans sa partie inférieure avec la méthode actuelle par foudroyage avec soutènement métallique.
La taille actuelle (N° 122) ouverte en avril 1958 représente la 15e tranche et doit durer six mois environ.
Il reste cinq tranches à prendre. La fermeture du quartier est prévue pour le début de 1961.

 

  Retour