Art et Culture : Ouvrage sur les Mines d'Albi-Cagnac
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La grève de 1908
Extrait :
... Les premières échauffourées opposèrent les mineurs entre eux, les grévistes voulant à tout prix interdire ceux des leurs qui voulaient continuer ou reprendre le travail, s'en prenant même à leurs habitations.
Quelques ouvriers, sous la menace physique, durent quitter la région. Les femmes de grévistes entrèrent même dans la danse et, comme les hommes, forcèrent " les jaunes " à quitter la mine.
Les plus téméraires n'hésitèrent pas à barrer la route qui conduisait aux ateliers de Pélissier. Les plaintes s'accumulèrent et le Préfet du Tam dut se résoudre à envoyer des escadrons de cavalerie pour renforcer la gendarmerie de Cagnac et faire respecter la liberté du travail.
Les rues d'Albi virent défiler des cortèges de manifestants chantant la Carmagnole, vociférant devant la maison de Paul Péret, Directeur de la mine, rue Saint-Martin et injuriant l'ingénieur en chef, Combalot, devant son domicile situé boulevard Soult aux cris de "Comb à l'eau !" tout en brandissant son mannequin.
À Cagnac, à Albi, des affiches furent placardées, brocardant Georges Clemenceau accusé d'envoyer " l'armée contre les ouvriers ". Au grand meeting qui se tint à Aibi le 15 novembre, la politique répressive du Gouvernement fut unanimement dénoncée.
...

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Combalot,
ingénieur en chef
de l'exploitation
mines d'Albi -
Cagnac.

© Histocarm décembre 2002