Art et Culture : Ouvrage sur les Mines d'Albi-Cagnac
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Les vagues migratoires et l'intégration
Extrait :
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Monsieur le Directeur " oublie " de préciser que le nombre d'employés passe de 2 112 en 1930 à 1 802 en 1932 et à 1 582 en 1935. Il y a donc un nombre d'étrangers en très forte baisse. Les mineurs polonais ne sont plus que 624 en 1935, soit une diminution de 352 en 5 ans.
Certes il n'y a plus eu d'embauchage, mais il a aussi fallu en " éliminer " beaucoup. Les "fautes graves" se sont ainsi multipliées. La Direction utilisa souvent le délit d'ivresse. Les Polonais avaient une bien mauvaise réputation et surtout on pouvait les renvoyer sans difficultés dans leur pays d'origine.
D'autres sont partis au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Il y eut à ces départs deux raisons différentes. La Pologne a été le premier pays envahi par les troupes allemandes. Peuplée par des slaves, qu'Hitler considérait comme une race d'esclaves, elle a été systématiquement pillée pendant près de cinq ans.
À la Libération tout est à reconstruire. Il faut donc mobiliser toutes les énergies. Le gouvernement polonais fait alors appel à ceux qui sont partis à l'étranger, en jouant à la fois sur leur patriotisme et sur la promesse de conserver tous les avantages acquis. Des volontaires sont alors partis de Cagnac, et même s'ils ont été déçus par l'accueil de leur pays d'origine et leurs nouvelles conditions de vie, bien peu sont revenus en France...
Entrevista
“ Nuestro padre llegô a Francia en 1920. Trabajo un tiempo y después se trajo a nuestra madre y a nuestras dos hermanas mayores que estaôan todavia en Espana.
Después de pasar por Burdéos y Landas, lo contrataron en las minas de Cagnac como minero de extraccion, entibador.
En esa se construian casas para los obreros : las condiciones de alojamiento eran precarias. Pienso que no habia mas espanoles que nosotros. Nuestro padre hizo venir a cinco familias andaluzas. Éramos veinte y tres personas en la misma casa, dé las cuales siete eran de nuestra familia. Nuestro padre respondia por las personas que Habia traido. Todos fueron contratados en la mina, excepta los ninos. Menos uno que fue expulsado durante las huelgas de 1948, todo el mundo se quedo.

"Le Calabrais"
" Sono'nato in 1920 in Calabria (Italia). Sono arrivato in 1947 in Francia. Mi hanno ingaggiatto alla mina di Cagnac-les-Mines. Sono arrivato alle dieci della mattina. Mi hanno fatto passare una visita. Mi hanno detto di andare al fondo alle due del pomeriggio.
Ma avevo molto fame. Allora mi hanno dato due ripasti. Uno per mangiare subito, laltro per la sera al fondo. Ma io avevo tanto fame che ho atto tutto subito. Poi sono andato al fondo.
Il superiore (porion) si è occupato di me. Mi ha messo in una squadra con un spagnolo. Io non capivo il francese. Mi dicevano : " passa mi la pelle io passavo il pico, passame il pico io passavo la mazza ".
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© Histocarm décembre 2002